Vendredi: l’arrivée.
Vendredi midi, fin du taf, je rejoins directement mon coéquipier à Carole. Il a tout préparé. J’arrive comme un pasha. Le temps de relever le réservoir de débrancher la capteur map d’origine pour un test, le temps d’aller chercher du carburant et je me pose.
Je passe la meule en version piste, on passe équipement et meule au CT, je négocie un retournement de gomme chez Dunlop et on termine la journée au briefing (nota: la combarde nécessitera une pointe de superglue pour refermer une tite déchirure). S’en suivra l’arrivé des derniers retardataires, l’arrivée de Cranb, la surprise d’Erwan, l’apéro, la soirée, l’apéro, les délires, le repas et le dijo. Je me couche samedi à 3h du mat’
Samedi : qualifs
Samedi c’est qualifs! Une le matin, une l’aprem.
Le matin, je suis accompagné d’amis qui viennent « m’espionner ». La météo est très incertaine… J’adopte la stratégie de ne pas changer mes gommes et de partir « gagnant » sur une piste sèche.
Bien m’en a pris! La traj est sèche. Il me faudra quelques tours pour être à l’aise. C’est d’ailleurs lors de mon derniers tour que je ferais mon chrono: 1:13,704 (bien loin de l’année dernière).
Le R1 finira en surchauffe… en partie, à cause, de l’oublie de rebrancher les ventilos… #loser
Le R1 est plus compliqué à gérer qu’à Saintonge. En effet, les virages plus fermés amènent à sortir avec plus de gaz et il grimpe souvent sur la roue arrière.
Ce temps m’offrira la 8eme place au départ de la course 1.
Pause midi, c’est l’heure de l’oral du MonstersShow. Quelques bières pour soudoyer et quelques blagues et c’est fini.
À table!
L’aprem, la pluie est de la partie… Malgré une accalmie, et un début de séchage de piste, je partirais en sec et ne ferais qu’un tour (trop de taches d’humidité) et il se remettra à pleuvoir juste après…
Fin ! Une petite sieste s’impose avant l’apéro !
Soir, apéro, échanges, délires, piémontaise, apéro, grignotage, douche et dodo (dimanche à 2h)
Dimanche: course
Dimanche matin, debout vers 8h, la nuit a été hachée à cause d’une fuite de matelas…
Réveil en douceur, petit dej, popo, habillage, réception des amis et de Pingouinette et l’heure arrive !
On nous envoie sur piste. Je suis milieu de 3ème ligne. Le départ du tour de chauffe est médiocre. Je me remet en position.
Drapeau, feux rouges, extinction, gaz.
Je pars bien en faisant cirer, j’arrive à gérer la puissance et me positionne bien.
Les positions se règles en quelques tours.
Je suis devant PingouiN et Clededix. PingouiN me fera les freins à golf, je le prendrais à la puissance.
Mais il me refera frein ext à hôtel. En sortie d’hôtel, impossible de dompter la puissance, Clededix en sera spectateur… je perds énormément de temps sur ces wheelings…
J’essayerais de tenir PingouiN pendant que Clededix offrira sa place à Mr Propre. Vers mi-course, le « tournant » arrive… en sorti d’hôtel, je glissouille. Je reste debout mais ma confiance chute… Je savais que l’usure du pneu me ferait défaut. Mr Propre en profite pour passer. Clededix tente aussi sa chance mais je me reprends !
Perdant confiance et temps en virage, je décide d’y aller toujours plus fort en sortie de virage pour réduire les risques que Clededix me passe.
Les tours suivants, il se fait constamment connaître en sortie de para!
Je déroule toujours plus pour rester devant. Entraînant de plus en plus une gestion des wheeling qui sont omniprésents.
L’avant dernier tour, il ne manque pas de réitérer ! Je persiste et signe sur le dernier tour !!
Hôtel, je perd encore et toujours du temps, le drapeau à damier est là! Je ne sais pas où est Clededix mais je lâche pas à 6 mètres du buffet. Dès que je suis redressé, je gaz ! L’avant déleste mais reste à hauteur raisonnable. Je passe le damier, mais il y a la seconde ligne blanche ! Je coupe jamais avant celle-ci (je sais jamais celle-qui fait office de… #loser). Entre les 2 lignes, déjà en mini wheeling et avec une ouverture des gaz linéaire mais ambitieuse, le turbo vient ajouter de sa patte ! La moto saute d’un coup ! Couper les gaz ? Frein arrière ? Mouarf ! Pas le temps de dire ouf… la cabane sur le chien.
La chute me parait 30sec. Je tombe sur le cul, la meule me suis et comme un accord, on part tous les deux en roulé boulé.
Après ces pas loin de 92,5 roulades (hors taxes), je fini en position PLS (nikel!?).
J’ouvre ma visière et ne bouge plus, laissant les douleurs remonter au cerveau.
Un homme arrive : ca va?
Moi : je sais pas… j’attend le retour d’infos…
Moi: ma moto a passé la ligne ?
Fourmi à la main et pied droit, douleur au cul, pouce semblant déplacé et/ou bloqué, douleur à la jambe, mon corps crie et moi, je couine. Ce petit : hummmmf rauque qui accompagne chaque respirations. Pendant que l’on me prend parfaitement en charge, je déconne comme pour me rassurer et retirer du sérieux de l’événement.
Ma fourche traverse la piste sans le reste de la moto…
On m’embarque.
Au centre médical de Carole, c’est parfait, tout le monde est cool et on déconne bien. Mathieu passe, je le rassure.
PingouiN passe, on déconne, on se rassure.
Je sors, ma femme m’embrasse. Elle a eu peur… on m’applaudît, on m’embarque.
A l’hôpital, scanner, radio : coccyx cassé, pouce cassé (opération prévu le lendemain) et on décèlera par la suite une entorse du genou.
On me propose une chambre, je refuse.
On me drogue, je retrouve ma femme et mon père. On se dirige vers le circuit Carole pour voir les potes. Je verrais l’intégralité de la course 2.
PingouiN m’offrira un burn. Je suis cassé, mais voir tout le monde ça fait du bien et je suppose que ça les rassures aussi.
Podium, je finirais 3ème au Show. Obligé de me lever 😅 et je n’ai pas retenu la piste.
Le coéquipier, sa dame, les potes, ils ont tout rangé. La meule est déjà prête au transfert.
Je peux paisiblement prendre le chemin de la maison. Tout me sera livré quelques temps après. On terminera la soirée dehors autour d’une pizza.
Mes erreurs ?
⁃ Avoir roulé avec un pneu arrière sucé
⁃ Avoir manqué d’humilité avec cette « nouvelle » moto.
⁃ Ne pas m’être retourné pour me rendre compte que Clededix géné par Den au début du dernier tour, ne me collait plus au cul…
Beaucoup de gâchi… mais c’est comme ça qu’on grandi…
A tous ceux qui m’ont envoyé des messages, qui m’ont appelé, à mon coéquipier, à Pingouinette, aux amis, aux potes, aux autres pilotes, au staff, à mes parents, à ma femme, merci.
À ceux qui ont eut peur, ceux qui ont perdu 45 mins, dézo.
Je vais me remettre et me pencher sur la meule voir ce qui est faisable 😉
Gros kisscouille.